Contexte :

Considérant l’importance de mettre les individus et communautés au centre de l’action comme acteurs principaux du relèvement et de la reconstruction et de promouvoir l’implication active des habitants des villes et des quartiers pour la définition d’un projet commun pour la reconstruction et l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers, le Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (ONU-Habitat) et l’Association Culturelle Tamise ont lancé en octobre 2010 le concours de musique populaire Katye Pa’m.

Il s’agissait là de donner la parole aux jeunes de l’agglomération de Port-au-Prince à travers des moyens de
communication qui sont les leurs (la création artistique; la chanson) afin qu’ils puissent exprimer leur vision propre de la reconstruction. Mais également de diffuser les messages des jeunes dans les communautés et aussi auprès des décideurs de manière à ce que ces messages soient pris en compte dans les exercices de planification urbaine en cours sur l’agglomération de Port-au-Prince.

 

Yo souvan di timoun jodi, sitwayen demen
Men si yo edike yo va ale pi lwen
Yon bibliyotèk oubyen yon sant pou rechèch
Kapab ede yo menm jan ak yon pen chèch

On dit souvent enfants aujourd’hui, citoyens
demain … Mais s’ils sont éduqués, ils iront plus
loin. Une bibliothèque ou un centre de
recherche Qui puisse les aider tout comme un
pain sec.

M panse yon pwojè kantin kab chase vè nan vant, San n pa bliye lide
pou n sòti anba tant, Pou lapli, chalè kab sispann ban n kout lyann. Jodi
a n ap mande ak tout sa k gen bòn fwa vini ban nou bourad pou n
reyalize rèv sa !

Je pense à un projet de cantine pour chasser la faim qui tenaille, sans
oublier l’idée de ne plus vivre sous les tentes où les pluies, la chaleur
ne cessent ne nous tourmenter. Aujourd’hui nous demandons à toutes
les personnes de bonne foi de nous aider à réaliser ce rêve !


Pou gen limyè tankou Pari
Moun al nan lari menm a minwi
Wè l tankou paradi pou n ap rejwi
San n pa bezwen al Miyami

Avoir des lumières comme à Paris
Des gens dans la rue, même à minuit
Pouvoir vivre dans un paradis
Sans avoir besoin d’aller à Miami

Ma labou, rigòl dlo, pil fatra sèvi adrès
Pandan l se teren kapital politik nèg a vès
Plen pousyè nan sezon sèch, lè lapli l se wout rivyè
Zòn chak fwa g on pwoblèm sa k pwal fè pousyè plizyè
Non zòn m an tèlman lou, s on plon k mare nan pye nèg

Mare de boue, rigole d’eau, pile de détritus
c’est ce qui sert d’adresse
C’est pourtant le lieu servant de capital
politique aux hommes à costume
Couverte de poussière en saison sèche, elle
devient rivière en saison de pluies
Zone qui à chaque fois qu’il y a un problème,
aura davantage de poussière
Zone au nom tellement lourd on dirait du plomb
au pied des résidents