10 juillet 2019, une Journée nationale de mobilisation citoyenne

contre le styrofoam en Haïti

 

Face à l’impuissance et à la démission de l’État, qui se révèle incapable d’appliquer ses dispositions administratives, le Mouvement national citoyen pour le climat, la coordination Alternatiba-Haïti et le Groupe d’action francophone pour l’environnement (Gafe) décident de décréter la date du 10 juillet 2019 comme journée nationale de mobilisation citoyenne contre le styrofoam.

Ces organisations appellent toutes les citoyennes et tous les citoyens haïtiens à exiger le respect de l’arrêté ministériel du 10 juillet 2013, dans un communiqué de presse, transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

A travers l’arrêté du 10 juillet 2013, l’État interdit, sur tout le territoire national, la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation de sacs, intrants, objets en polystyrène expansé (Pse), polystyrène ou styrofoam, à usage alimentaire unique.

Ces organisations environnementales encouragent les citoyennes et citoyens, organisés dans les collectifs locaux de plusieurs communes des 10 départements géographiques, et les collectifs internationaux à utiliser toutes les formes pacifiques, en leur pouvoir, pour exiger l’application de l’arrêté du 10 juillet 2013.

L’État serait incapable de faire respecter cet arrêté, même au sein de sa propre administration, critiquent-elles.

La parfaite et libre circulation du polystyrène, un produit cancérigène constitue une menace pour l’environnement et la santé publique.

Ce produit « illégal », qui provoque des inondations, contribue à la prolifération de nuisibles moustiques, pollue les rivières, la mer et les sols, alertent le Mouvement national citoyen pour le climat, la coordination Alternatiba-Haïti et le Groupe d’action francophone pour l’environnement (Gafe).

« Le polystyrène contamine les chaînes alimentaires. Quand on le brûle, sa fumée est toxique. Il ne se recycle pas, il ne se décompose pas. Il donne une très mauvaise image d’Haïti et compromet le développement économique (tourisme) ».

Face à l’impuissance de l’État haïtien à faire respecter l’arrêté du 10 juillet 2013, contre la contrebande et l’utilisation des contenants en styrofoam, les militantes et militants d’Alternatiba-Haïti, organisés en collectifs locaux, affirment s’engager à « fissurer ce système irresponsable et corrompu, qui tue, viole la loi et les conventions, dans un total mépris de la dignité humaine ».