Et si des Chtis solidaires et leurs amis offraient comme cadeau de Noël une école à des enfants haïtiens non scolarisés depuis le tremblement de terre de 2010?
Vice-président du "Collectif Haïti de France" – qui réunit soixante quinze associations franco-haïtiennes de l’hexagone et cent cinquante particuliers – et président de l’association "Communauté haïtienne du nord de la France", je me permets, sans méconnaitre les autres besoins, nécessités et sollicitations tout aussi légitimes, de demander à chaque Chti de bien vouloir agir à titre personnel et intervenir auprès de toute autre personne susceptible de soutenir et d’aider les associations franco-haïtiennes et haïtienne très solidairement unies pour la "construction d’une école de la réussite dans un quartier défavorisé et isolé d’une commune haïtienne située à proximité de l’épicentre du séisme du 12 janvier 2010".
L’association "Communauté haïtienne du nord de la France", se félicite d’avoir réalisé, depuis sa création en 1987, beaucoup d’actions et de programmes de solidarité internationale France – Haïti. Parmi ses projets et activités actuels, l’une de ses principales priorités est, depuis quelques mois, la construction, aux normes antisismiques et anticycloniques, d’une école communautaire de quatre cents élèves à Cabaret – Bois-au-Bée, près de Léogane, dans une zone dévastée par le tremblement de terre de 2010, la plus grave catastrophe naturelle de l’histoire – 230.000 morts, deux fois plus de blessés et mutilés, 1.000.000 de sans-abri.
Ses principales associations-partenaires dans ce programme sont les suivantes, par conventions bipartites: l’"Union des Jeunes Actifs pour le Développement Socio-Economique de Léogane" (UJADSEL), une association haïtienne qui approvisionne le chantier grâce à notre financement périodique, et qui le contrôle avec l’appui des membres de notre association et des partenaires que celle-ci envoie périodiquement en mission, parfois à leurs frais, l’association «Cris d’enfants» qui s’est engagée à faciliter le transport, de leur domicile à la future école, des enfants handicapés – si nombreux dans ce pays depuis la catastrophe de 2010 -, le Groupement des Retraités Educateurs sans Frontières (GREF) qui s’est chargé de la formation complémentaire non seulement des futurs enseignants dans cette école, mais aussi des fonctionnaires de l’Education Nationale de la zone. La communauté haïtienne collabore avec d’autres partenaires non moins solidaires: la section régionale de la Fédération Française du Bâtiment, le Lions club, le club Soroptimist de Lille, l’association "Haïti-Futur" pour la mise à disposition des classes des Tableaux Numériques Interactifs (TNI), "Electriciens sans frontières" pour l’électrification de l’établissement scolaire et des bâtiments avoisinants.
Malgré les bénéfices qu’ont rapportés à l’association ses manifestations culturelles récentes, malgré quelques subventions de l’État et des collectivités territoriales, et malgré les dons des particuliers, nous éprouvons actuellement, comme nos partenaires, quelques inquiétudes quant à l’aboutissement de ce projet, du fait de la faiblesse inattendue du mécénat d’entreprises, sur lequel nous comptions, en effet, comme l’un des quatre moyens de réunir les fonds nécessaires.
Actuellement, le chantier progresse. Les comblements nécessaires du terrain et les fondations sont terminés. Nous en sommes à la dalle du rez-de-chaussée. Notre principale crainte, c’est l’impact psychologique et effectif désastreux d’un arrêt des travaux, faute de ressources matérielles; alors que ne sont pas à démontrer ni la mobilisation des habitants, ni la motivation des membres de la "Communauté Haïtienne du nord de la France" et de leurs associations-partenaires, ni l’attente anxieuse des quatre cents enfants et jeunes adolescents et de leurs parents, et, d’une manière générale, ni l’intérêt de l’éducation, notamment dans ce pays. Comme eux, l’association et ses partenaires avaient rêvé de la reprise dès octobre 2014 de la scolarisation des enfants sinistrés, pour qu’un avenir se profile enfin pour eux à l’horizon, mais aussi pour les préserver des risques redoutables de l’oisiveté et de l’errance.
Compte tenu de la grandeur de la cause et des futurs bénéficiaires, mais aussi de la générosité manifestée par les Chtis au lendemain du séisme de 2010, nous ne doutons pas du soutien et même de la collaboration des principaux organes de presse de la Région Nord – Pas-de-Calais, des responsables des différentes confessions religieuses, du monde de l’éducation, de certaines mairies, d’autres associations issues des migrations et de nombreux citoyens républicains. Nous remercions déjà ceux qui nous ont d’ores et déjà assurés de leur solidarité.
Au nom de l’association "Communauté Haïtienne du nord de la France", de ses partenaires et surtout des quatre cents enfants haïtiens qui doivent pouvoir enfin accéder à une formation scolaire en octobre 2014, je demande aux Chtis qui le peuvent de bien vouloir participer à la réussite de cette action de solidarité internationale. Je les remercie d’avance.
Evry Archer
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