Après plusieurs journées de manifestations émaillées de violences, une rencontre s’est déroulée, le mercredi 23 janvier 2019, entre les autorités judiciaires, policières, municipales et les responsables du Lycée Faustin Soulouque. Au centre de ces assises tenues dans les locaux de l’hôtel Impératrice de Petit-Goâve, la crise qui secoue plusieurs établissements publics de la ville depuis plusieurs mois.

A l’issue de cette rencontre, deux (2) élèves arrêtés lors des récentes manifestations organisées pour réclamer le retour des enseignants dans les salles de classe ont recouvré leur liberté. Une commission a été également mise sur pied. Cette structure constituée de cinq (5) membres a pour mission de rencontrer des responsables du ministère de l’éducation et de la formation professionnelle et les enseignants professeurs et proposer une piste de solution à la crise, selon le commissaire de gouvernement de Petit-Goâve, Me Fourgy Pierre.

Pour sa part, le doyen a.i du tribunal civil de la juridiction de Petit-Goâve, Me Fritzner Duclair dénonce que les élèves, lors des mouvements de revendications prennent leur plaisir à saboter les institutions publiques notamment les tribunaux.

« Après avoir vandalisé le tribunal de Paix de la commune, les élèves ont lancé des pierres en direction du tribunal de la juridiction de Petit-Goâve. Mardi dernier, ils ont tenté d’incendier une génératrice desservant le tribunal », déploré Me Duclair.

De leur côté, les professeurs qui ont déserté les salles de classe en signe de protestation à la réticence du ministère de l’éducation à leur accorder leurs lettres de nominations ne pensent pas que la commission pourra faciliter une résolution à la crise. Déjà, les protestataires qualifient cette démarche de mascarade.