L’opposition ne décolère pas. Elle continue de maintenir la pression pour contraindre le président Jovenel Moïse à la démission. A l’appel des organisations politiques et sociales signataires de l’Alternative consensuelle pour la refondation de l’Etat, une foule immense a défilé sur la route de l’aéroport ce vendredi en direction de la base logistique des Nations unies à Clercine (commune de Tabarre). Les manifestants voulaient ainsi demander aux ambassades étrangères et à l’ONU, réunies au sein du Core group, de retirer leur soutien politique au président Moïse.

 

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Pour le sénateur de la Grand’Anse, Sorel Jacinthe, la manifestation exprime la position de la majorité par rapport au dialogue proposé par le Core group. « La communauté internationale voulait avoir l’opinion de la classe politique sur le destin de Jovenel Moïse. Ce vendredi elle saura la position de la population haïtienne. Cette dernière veut le départ du président. Nous allons continuer à maintenir la pression sur Jovenel Moïse, sur l’ONU, sur le Core group. Nous serons prêts à négocier seulement après la démission de Jovenel Moïse », a indiqué le sénateur de la Grand’Anse.

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Quelques temps auparavant, des leaders de l’opposition ont remis une lettre à destination du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Après avoir fait un état des lieux, les signataires de la lettre demande au secrétaire général de l’ONU de se désolidariser de Jovenel Moïse. Ce, disent-ils, « en apportant votre appui au peuple haïtien qui ne jure que par la démission du président, l’organisation de la conférence nationale, la réalisation du procès PetroCaribe et celui des massacres de La Saline, de Carrefour-Feuilles et de Tokyo ». La lettre porte la signature de plusieurs parlementaires, notamment Youri Latortue, Evalière Beauplan ou Jean Robert Bossé, d’ex-parlementaires comme Dieuseul Simon Desras et Yvon Feuillé, de maires en fonction tels que Rony Colin ou Youri Chevry.

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