« Tout est grâce… fim mwen : “Douvan Jou ka leve” ap fè chimen li avèk 5yèm pri entasyonal li nan peyi laFrans. My movie “Douvan Jou ka leve” won best documentary both with the jury and the public… », a publié la jeune réalisatrice haïtienne, débordante de joie, sur Instagram

 Gessica Généus s’est lancée sans sourciller dans le #PetroCaribeChallenge sur les réseaux, s’offrant même une présence remarquable sur le macadam, devant les locaux de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) de Port-au-Prince, afin de demander, comme des centaines d’autres jeunes Haïtiens, que lumière soit faite sur le dossier de la dilapidation des fonds du programme Petro Caribe.

Cependant, elle n’a pas mis sur pause sa carrière de plus en plus brillante dans le monde du 7e art. même si elle a consenti un énorme sacrifice, en s’absentant du festival dans le seul but de prendre part, à coté des siens, à ce mouvement de protestation historique, découlant de la campagne sur Twitter autour du hastag #KotKobPetroCaribeA.

Ainsi, la comédienne et réalisatrice vient d’écrire une nouvelle page glorieuse de son histoire, puisque son film « Douvanjou ka leve », un documentaire de création produit par Sanosi Production et Ayizan Production, vient de décrocher un 5e prix sur la scène internationale.

En effet, contrairement à l’an dernier, ou les choix étaient diamétralement opposés, le public et le jury du 18e Festival international du Film insulaire (Fifig) de Groix, en France, se sont rejoints dimanche 26 août pour décerner le Prix du public et l’Île d’or au film de Gessica Généus « Douvanjou ka leve ».

Film autobiographique, « Douvan Jou Ka Leve » questionne, à partir d’un récit familial, cette « maladie de l’âme » qui ronge le peuple haïtien aujourd’hui, cette forme « d’ambivalence culturelle » exprimée principalement à travers la spiritualité.

« Je suis née dans un quartier pauvre. Aujourd’hui, j’ai 31 ans, je suis comédienne et réalisatrice. En m’appuyant sur mon cheminement personnel, marqué par la maladie mentale de ma mère – maladie qui selon elle est une malédiction du monde invisible – et ma propre quête d’identité, je veux proposer un nouveau regard sur mon île natale et ses habitants », a confié Gessica Généus.