Paru dans Haïti Libre
L’administration Moïse / Jouthe s’est doté le 1er octobre (date pour une rare fois respectée) comme le prévoit la Constitution, d’un budget d’un montant de 254 milliards de Gourdes qui repose sur des bases pour le moins très optimiste.
Si les dépenses sont plutôt simple à comprendre mais si parfois discutables en terme de pertinence, les recettes, fondation sur laquelle repose le budget semble pour le moins optimiste sachant que par la passé, presque aucune des prévisions financières n’a été atteintes et que l’exercice en cours devra composer de plus avec une année électorale difficile et une opposition radicale qui ne l’est pas moins.
Selon Michel Patrick Boivert Ministre de l’Économie et des finances les hypothèses retenues pour l’exercice 2020-2021 sont : une croissance de PIB de l’ordre de 2,4% (actuellement -2.6), une inflation de fin d’exercice estimée à 18,2% en glissement annuel (acutuellement 27%), des recettes fiscales projetées à 132 milliards de gourdes, une pression fiscale de 8,4% contre 6,5% l’année précédente, des émissions de bons du trésor à hauteur de 25 milliards de Gourdes et un financement de la Banque Centrale à hauteur de 37,1 milliards.
Les analystes optimistes seront comblés quant d’autres plus sceptique ou réaliste, ils voient dans ce budget des projections de croissance et de recettes irréalistes.