Paru dans Le Nouvelliste

Stimuler la production agricole locale à l’aide de la cantine scolaire 

Pendant deux jours, jeudi 24 et vendredi 25 mars , les acteurs du sous-secteur de l’alimentation scolaire se sont rencontrés à l’hôtel Kinam dans le cadre d’un atelier visant à recueillir des données destinées à réviser le document de Politique et stratégie nationales d’alimentation scolaire qui a été publié en février 2016. C’est un document important dans lequel s’inscrivent la vision, les objectifs, les critères de ciblage et de sélection des écoles, le rôle des acteurs, les normes et les mécanismes de financement du programme d’alimentation scolaire.


Dans son allocution lors de l’ouverture de cet atelier, la coordonnatrice générale du Programme national de cantines scolaires (PNCS), Djina Guillet Delatour, a fait savoir qu’il est important de mettre à jour le document de Politique et stratégie nationale d’alimentation scolaire puisque les contextes éducatif, socioéconomique sont mutés. Elle invite les partenaires du PNCS à continuer la lutte pour une meilleure utilisation des produits alimentaires locaux dans l’alimentation scolaire. « Continuons cette lutte qui consiste à utiliser les aliments produits localement dans la cantine scolaire en vue de renforcer l’économie nationale », a t-elle déclaré. 

Il n’est un secret pour personne, que les programmes du PNCS sont financés en grande partie par des bailleurs étrangers. Si certains, à l’instar de l’ambassade de France, acceptent de privilégier les produits locaux comme le riz, le maïs et le haricot, d’autres ne sont pas encore de cet avis. La cantine scolaire pourrait constituer un levier pour booster la production agricole et faciliter la reprise de la croissance. comment faire pour obtenir ces résultats ? 

Jusqu’au 21 janvier 2022,  elles sont au nombre de 4 017 les écoles touchées par le PNCS. Il y a encore des efforts à déployer pour étendre le PNCS à toutes les écoles de façon régulière. Un pari ambitieux et surtout osé, surtout quand on sait la négligence coutumière dont font preuve certains dirigeants de l’Etat en Haïti quand il est question d’assurer la promotion ou le développement de la production nationale.