Rapport du RNDDH sur les élections sénatoriales partielles
RESUME
Le processus ayant conduit à la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) était vicié à la base parce-que les représentants des différents secteurs étaient choisis selon un nouveau modèle mis en place par le Président de la République.
La Loi Electorale actuellement en vigueur est considérée comme l’oeuvre du CEP, du Pouvoir Exécutif et du Parlement car les propositions faites par les différents secteurs de la vie nationale n’ont pas été prises en compte comme par exemple, l’organisation par ce CEP des élections indirectes.

Cent-cinq (105) candidats dont dix (10) indépendants se sont lancés dans la course électorale. Parmi eux, plusieurs ont été décriés en raison de leur implication dans des actes de corruption et de violation des droits humains. Soixante-dix-neuf (79) ont été agréés par le CEP.

En dépit des failles enregistrées, force est de constater que le CEP a consenti des efforts considérables pour la réalisation du scrutin du 19 avril 2009. Les membres des bureaux de vote ont majoritairement répondu à l’appel. Nombre d’entre eux ont dû la veille, dormir dans les centres de vote, dans des conditions difficiles.

Le profil des candidats, le comportement répréhensible des élus, la campagne au boycotte des partisans du parti Fanmi Lavalas exclu de la course électorale ainsi que la stratégie utilisée par le CEP et le gouvernement pour sécuriser le scrutin du 19 avril 2009 ont porté la population haïtienne à bouder les élections.

Malgré toutes les mesures prises pour éviter des dérapages, plusieurs incidents se sont produits le jour du scrutin, les uns plus regrettables que les autres, portant le CEP à prendre des mesures dont entre autres, l’annulation des élections dans le département du Centre où quatre (4) candidats se sont rendus coupables des actes de violence enregistrés. Il s’agit de Willot JOSEPH de l’UCCADE, Adher MARCELIN de LESPWA, Grégory CHEVRY de la Fusion des Socio-démocrates et Rubens SAINT GERMAIN de LAAA.

Pour adresser les différents problèmes enregistrés et porter la population haïtienne à avoir confiance dans le processus électoral, des mesures doivent être prises par le CEP en vue d’appliquer strictement la Loi Electorale et d’acheminer les dossiers des responsables des actes de violence par devant les autorités judiciaires.