Le rapport conjoint du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies et du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), qui vient d’être publié examine en détails la flambée de violence des gangs dans le quartier de Bel Air du 4 au 6 novembre 2019, qui a causé de nombreuses victimes et laissé 30 familles sans abri après l’incendie de leur maison.
Le rapport constate que les autorités haïtiennes ont failli à leur obligation de protéger adéquatement les habitants d’un quartier pauvre de la capitale, rappelant que les attaques dans le quartier Bel-Air se sont déroulées durant trois jours sans que la Police Nationale d’Haïti (PNH) n’intervienne, dans une zone entourée de postes de police : les sous-commissariats de Fort National, La Saline, Portail Saint Joseph et Cafeteria, ainsi que le commissariat de Port- au-Prince, le siège d’une unité opérationnelle de la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementale (BOID), le Quartier Général du Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO), et celui de la Direction Centrale de la Police Routière (DCPR) sont tous situés à moins de deux kilomètres du quartier. Bien que les forces de police aient été alertées par la patrouille de la BOID dans la matinée du 4 novembre, aucune mesure d’intervention n’a été prise.