Paru dans Libération

Dans un pays en pleine crise sociale et politique, le président haïtien gouverne par décret. Il vient de publier un nouveau code pénal, vivement décrié.

Bonjour,

Voici votre question, que nous avons raccourcie : «Est-ce que Haïti a vraiment, par ses récents décrets, légalisé l’inceste, la prostitution infantile ou la zoophilie, comme le prétend la pétition lancée par l’Eglise du pays ?»

Vous faites référence à une pétition sur le site change.org, intitulée : «Renverser la légalisation de la prostitution infantile, l’inceste, la bestialité et de l’homosexualité en Haïti.» Elle est lancée le 12 juillet par la fédération protestante haïtienne (FPH) et le ministère Shekinah du pasteur Grégory Toussaint, selon le média local Haïti Press Network. Ces organisations religieuses, qui ont recueilli près de 120 000 signatures, à l’heure où ces lignes sont écrites, accusent le gouvernement d’avoir pris «plusieurs décrets au cours des quatre derniers mois», qui constitueraient «une série d’attaques contre la moralité de la société haïtienne, contre ses mœurs et sa culture».

Elles écrivent notamment : «Nous rejetons les articles 304 et 471 du nouveau code pénal qui abaissent subtilement l’âge du consentement ou de la majorité sexuelle à 15 ans. […] Nous rejetons l’article 471 du nouveau code pénal qui introduit indirectement la prostitution des mineurs de plus de 15 ans dans notre système de société. […] Nous rejetons l’article 305 du nouveau code pénal qui favorise les pratiques sexuelles entre cousins et cousines, entre oncles et nièces, entre tantes et neveux. […] Nous rejetons l’article 301 du nouveau code pénal qui autorise même les relations sexuelles entre les humains et les animaux […].»

[Retrouvez la suite de l’article ici]