Paru dans Le Nouvelliste

Les sinistrés de Land des Gabions ont quitté graduellement ce terrain de football transformé en site pour les sans-abri depuis le séisme du 14 août dernier. Pour ce faire, plusieurs ONG ont soutenu les autorités de l’Etat en donnant un appui de 45 000 gourdes à ces victimes qui viennent de passer plus de cinq mois dans ce camp. 

Sous un soleil de plomb, les sinistrés du séisme du 14 août enlevaient leurs piquets, ramassaient leurs bâches et des morceaux de toiles avec lesquels ils avaient construit des abris de fortune au Land des Gabions aux Cayes. Certains traînaient une brouette avec des tôles usagées. Ils prenaient paisiblement le chemin du départ. La pelouse du terrain qui  jadis n’était pas en bonne condition est totalement délabrée. Elle est truffée de trous, de détritus, voire d’amas de résidus de plastiques brûlés. Devant l’entrée des vestiaires, une foule grossit. La majorité est là pour recevoir les 45 000 gourdes, d’autres, n’ayant reçu qu’une partie du montant faisaient des réclamations. 

Macerome Fleuricard vient de fêter, le 2 janvier dernier, ses 77 ans. Il s’est dit satisfait du geste des responsables, mais attendait encore son chèque de 10 000 gourdes qui ne lui a pas été délivré.  

Rosette Laguerre habite dans la ville des Cayes depuis 1968, elle vient de passer près de 6 mois sur le site. « La situation n’a pas été facile », se rappelle-t-elle. « Je vais  dormir sur la galerie de ma maison. J’ai cherché mais je n’ai pas encore trouvé de maison à louer, elles sont trop chères », a-t-elle déclaré. La vieille dame,  pensive, a fait savoir qu’elle préférait que les autorités lui construisent une maison au lieu de lui donner de l’argent.

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