Depuis dimanche, les activités ont été paralysées dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et les principales villes du pays en raison des tensions causées par la pénurie de carburants.


 

Les compagnies importatrices de produits pétroliers peinent à approvisionner le marché national faute de trésorerie disponible, en raison des dettes de plusieurs dizaines de millions de dollars de l’Etat haïtien qui subventionne les carburants.

A plusieurs occasions vendredi, la police a tiré des salves à balles réelles provoquant la dispersion paniquée mais temporaire de la foule, a constaté une journaliste de l’AFP.

Face aux manifestants multipliant jets de pierres et de bouteilles en verre, les forces de l’ordre ont fait un large usage de grenades lacrymogènes.

«Les policiers ne devraient pas nous museler comme ça: ils ne peuvent pas utiliser l’argent de nos taxes pour acheter des armes et nous tirer dessus», a dénoncé Bernard Widner, un manifestant, après la dispersion du cortège principal.

Alors que la majorité pauvre de la population haïtienne peine à survivre face à une inflation dépassant les 20%, de nouveaux scandales de corruption voient le jour, impliquant ministres et parlementaires. La colère des manifestants se cristallise autour de la personne du président, Jovenel Moïse, décrié par l’opposition depuis son élection en février 2017.

Le chef de l’État haïtien doit quitter le pays dimanche afin de se rendre à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies.

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