Depuis la confirmation de deux cas de COVID-19 en Haïti par le gouvernement, les réseaux sociaux se sont affolés avec des questionnements et des commentaires. De ces interrogations, je retiens deux catégories. La première porte sur la capacité de l’État haïtien de faire face à cette pandémie ou encore à protéger au maximum la population. La seconde concerne la méfiance totale des citoyen.nes du pays à l’égard des autorités gouvernementales et du président en particulier.

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Vous imaginez un confinement à Cité-Soleil ou dans tout Port-au-Prince où des millions de personnes vivent de l’économie informelle, c’est-à-dire au jour le jour. En réalité, Jovenel Moïse et son équipe n’ont aucun contrôle sur rien. Posez-leur la question sur le nombre de lits disponibles, le personnel de santé, les hôpitaux, la survie de ceux en confinement, les emplois, l’économie. Il est clair que certains acteurs en Haïti -traditionnels ou nouveaux- (politiciens, fonctionnaires, bourgeois, privés) voient la COVID-19 comme une catastrophe de plus pour profiter de s’enrichir (comme c’était le cas en 2004 et 2008 avec les inondations aux Gonaïves, en 2010 avec le séisme, avec le choléra et autres).

Compte tenu de cette situation, je pense que les citoyen.nes vivant en Haïti ont un rôle important à jouer même en dehors de l’État. Plus encore, les associations locales haïtiennes doivent jouer leur rôle. L’espace associatif est un des meilleurs représentants de la communauté locale. Des centaines de ces structures existent et sont dûment enregistrées au ministère des Affaires sociales. Ils doivent se mobiliser et se mettre volontairement disponible dans l’effort national de la lutte contre la Covid-19.

 

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