Paru dans Le Nouvelliste

Le politologue et économiste Joseph Harold Pierre s’est livré sur le bien-fondé d’un marché commun entre Haïti et la République dominicaine. Invité de Kesner Pharel à l’émission « Rendez-vous économique », l’économiste a basé son approche sur les indicateurs et rapports disponibles sur la relation commerciale dans la région. Dans son intervention, l’invité a beaucoup misé sur un équilibre bénéfique qui peut être réalisé dans la balance commerciale d’Haïti.

« Je vois le marché commun comme ce que les Anglais appellent marché unique avec comme base la libre circulation des capitaux, des moyens de production et du travail », explique-t-il d’entrée de jeu. Joseph Harold Pierre estime qu’Haïti peut bien tirer profit d’une telle initiative. Celui qui prépare sa thèse de doctorat en sciences politiques souligne que la République dominicaine est devenue une référence en termes de développement économique et de stabilité politique dans la Caraïbe. Il étaye sa thèse sur des indicateurs de croissance pour la République dominicaine depuis plus de trente ans. Selon lui, l’économie dominicaine représente les deux-tiers de celle la Caraïbe, donc un quart de celle de l’Amérique centrale.

L’un des piliers bénéfiques du marché commun, selon M. Pierre, est la main-d’œuvre haïtienne qui est abordable, ce qui aura des impacts positifs, avance-t-il,  sur la libre circulation. Haïti peut se permettre une solidité financière s’il fait ce choix pour rentrer dans la voie de la logique d’une stabilité économique à l’instar de la République dominicaine.

Des pans de l’économie haïtienne à exploiter

Le commerce bilatéral entre les deux pays reste faible. Ce faible niveau du commerce bilatéral s’explique par le fait que les frontières entre les deux pays sont hautement perméables et que le commerce informel est particulièrement élevé. Selon certaines sources, le commerce informel entre les deux pays est d’une importance quasi-équivalente au commerce enregistré officiellement. Il n’en demeure pas moins que le commerce entre les deux pays représente une faible part du total de leur commerce, et ce, en raison de la non-complémentarité des structures de production et d’exportation de ces économies.

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