Makenzy Orcel est né en 1983 à Port-au-Prince. Poète, écrivain il a sauté l’étape du ‘jeune auteur prometteur’ pour s’imposer dès la sortie des ‘Immortelles’ en 2010 comme une figure majeure de la littérature francophone. Primé, médaillé, complimenté par ses pairs,encensé par la critique germanopratine : Makenzy Orcel est un écrivain reconnu suivi par un lectorat fidèle et grandissant.
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Makenzy Orcel c’est Haïti bien sûr, première République noire indépendante, terre-mère torturée par les cyniques et les éléments naturels sur laquelle il n’a de cesse de mettre la lumière, de crier l’existence à la face d’un monde comme gêné aux entournures, travaillé en secret par sa mauvaise conscience. Derrière la nonchalance de façade de l’homme : la résistance, le combat. Mais Orcel a déjà brisé le cadre qui voulait l’assigner seulement en représentant d’un seul pays, fût-ce l’hypnotisante Haïti. Reprenant le concept d’enracinerrance théorisé par Jean-Claude Charles, le poète-romancier se vit en citoyen du monde et cette approche libère son écriture, lui permet de se concentrer sur l’essentiel, d’approcher l’universel en dépeignant par petites touches très sarrautiennes les soubresauts intimes de ses personnages, qu’ils soient haïtien, nippons ou aveyronnais.
Makenzy Orcel c’est une langue, évidemment. Exigeante, poétique, sensible et à vif, brutale sans aucun doute. Charles Bukowski et Toni Morrison l’auraient appréciée, cette langue, on peut aimer l’imaginer. Une voix unique que seuls certains (les grands) trouvent et qui rend fascinante l’œuvre en construction de cet écrivain.