Les principaux partis politiques de l’opposition radicale ou modérée ont rejeté en bloc l’appel du chef de l’Etat qui demande une trêve politique. Jovenel Moïse qui, dans son adresse à la nation, dit avoir constaté que le Sénat n’est pas en mesure de remplir ses obligations constitutionnelles afin de doter le pays d’un gouvernement légitime a proposé la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le "Secteur démocratique et populaire" ne dialoguera pas avec le chef de l’Etat. « Nous rejetons d’un revers de main l’appel au dialogue du président », a déclaré Schiler Louidor, qui ne prend pas au sérieux le chef de l’Etat. « A chaque fois qu’il se trouve dans une situation pareille, il met sur pied une commission de dialogue qui n’aboutit jamais à quelque chose de concret », critique Dr Louidor. Le "Secteur démocratique et populaire" ne va faire aucun « compromis » et n’acceptera pas de faire partie d’un « gouvernement de salut public » avec Jovenel Moïse. « La solution de la crise passe inéluctablement par la démission et l’arrestation de Jovenel Moïse », a insisté Schiler Louidor, qui appelle la population à poursuivre la mobilisation pour exiger le départ du chef de l’Etat.