Les principaux partis de l’opposition radicale rejettent toute possibilité de dialogue avec le Président Jovenel Moïse et campent sur leur position.

Après le refus de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide de recevoir une invitation du Palais https://www.haitilibre.com/article-27329-haiti-actualite-zapping.html et la position claire de Maryse Narcisse la coordonnatrice de Fanmi Lavalas qui préconise le départ de Jovenel Moïse et la formation d’un gouvernement de transition sur trois ans tout en rappelant « […] depuis le coup d’État électoral, nous n’avons jamais reconnu Jovenel Moïse et avions déjà exprimé notre position dans notre proposition de sortie de crise » ; la Présidence a invité Me André Michel, leader de l’opposition radicale du mouvement dit « démocratique et populaire ».

Cette invitation prévue pour ce lundi au Palais National, a également été rejetée, André Michel a déclaré « Le secteur démocratique et populaire n’est pas intéressé par une rencontre portant sur la formation d’un nouveau Gouvernement. Tout ce que nous voulons, c’est la démission du Président Jovenel Moïse, créer les conditions pour la tenue du procès PetroCaribe et conduire le pays à une conférence nationale haïtienne souveraine pour faire émerger un nouveau projet de société… »

Sans se décourager la Présidence a invité au Palais National le 3 avril prochain, Moïse Jean-Charles, leader de la plateforme « Pitit Dessalin »

« […] Monsieur Jean-Charles,

Le Cabinet du Président de la République vous présente ses compliments et a l’avantage de vous inviter à rencontrer le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, le mercredi 3 avril 2019 à 2 heures de l’après-midi, au Palais National.

Cette rencontre portera sur les consultations devant conduire à la formation d’un nouveau Gouvernement […] »

Nouvelle invitation et nouvel échec pour le Chef de l’État, pour Jean Charles Moïse, farouche opposant du Parti au pouvoir « Nous ne sommes pas dans le dialogue ni dans les négociations avec Jovenel Moïse. Nous optons pour une table rase. Nous exigeons le départ de Jovenel Moïse ainsi que aussi la démission de tous les parlementaires, […] » il rejette toute idée d’intégrer le nouveau gouvernement, estimant qu’un nouveau Gouvernement n’est pas la solution à la crise.