Paru dans Le Point/AFP
A cinq km de distance, une école est dotée d’un stade, de terrains de tennis et de basket, une autre n’a pas d’eau dans son établissement: dans la capitale d’Haïti, les inégalités du système éducatif du pays le plus pauvre d’Amérique sont exacerbées par la pandémie de coronavirus.
Organiser les aires de récréation en faisant respecter la distanciation physique aux élèves sera chose possible à Saint-Louis de Gonzague. L’institution congréganiste dispose de 13 hectares de terrain au coeur de la capitale d’Haïti, Port-au-Prince.closevolume_off
Après quatre mois de suspension en raison de l’épidémie de coronavirus, les quelque 2.000 garçons scolarisés dans cet établissement plus que centenaire ne sont d’ailleurs pas dans l’urgence de reprendre les cours car la continuité pédagogique a été assurée par l’équipe enseignante.
« On a réussi à boucler l’année : les évaluations se sont faites chaque vendredi en ligne », détaille Frère Valmyr-Jacques Dabel qui dirige Saint-Louis depuis deux ans.
Pourtant, à seulement cinq kilomètres de là, la réalité subie par le personnel de l’école publique de Tabarre est aux antipodes de l’expérience pédagogique des frères catholiques.