Des centaines de professionnels médicaux et des opposants politiques ont manifesté mercredi dans la capitale haïtienne pour exiger de meilleurs salaires et conditions de travail pour le secteur de la santé et réclamer la démission du président Jovenel Moïse.

«Il n’y a pas de (compresses de) gaze, il n’y a pas de gants, il n’y a pas de seringues : on travaille dans une situation qui dépasse même la médecine de guerre», explique le médecin Grégory Elysé en détaillant les conditions précaires dans le principal hôpital du pays.

Débutant leur marche aux portes de cet établissement de Port-au-Prince, les manifestants ont témoigné de leur colère de constater ces dernières années que le secteur de la santé recevait un budget inférieur à celui du parlement.

«La santé n’est pas la priorité des responsables de ce pays. Quand eux ont des problèmes, ils prennent un avion et partent trouver des soins de santé ailleurs» regrette le docteur Elysé, sachant cette opportunité inaccessible pour les plus 60% des Haïtiens survivant avec moins de deux dollars par jour.

Qu’ils soient ambulanciers, chirurgiens ou infirmiers, tous ont plaidé pour une revalorisation en urgence de leurs salaires.

 

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