Paru dans Le Nouvelliste

La route de l’aéroport est en ébullition depuis mercredi 9 février. Les ouvriers des usines de la Société nationale des parcs industriels (SONAPI) et d’ailleurs manifestent et réclament le salaire minimum journalier de 1500 gourdes. La grille salariale en vigueur varie entre 250 et 550 gourdes, dépendamment du segment considéré, et a été fixée le 1er novembre 2019 par un arrêté signé par le président Jovenel Moïse et le Premier ministre a.i. Jean Michel Lapin. Les syndicalistes mettent en avant la cherté de la vie et la hausse de l’inflation pour justifier leur demande.

La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants mercredi et jeudi. En réaction, les ouvriers, les syndicalistes et quelques militants ont érigé des barricades de pneus enflammés. Ce jeudi, en dépit de diverses tentatives des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour disperser la foule, une poignée de manifestants ont été remarqués sur la route de l’aéroport, couverte d’une épaisse fumée. « Nous gagnons 500 gourdes par jour. Or nous devons payer 100 gourdes pour le transport et 250 gourdes pour la nourriture. A la fin de la journée, nous économisons seulement 150 gourdes. Comment nous demander de vivre avec ce salaire de misère », a fulminé un manifestant, qui estime que les prix ne cessent de flamber à cause de l’insécurité et de l’augmentation du prix des carburants.

Une manifestante a dénoncé la mauvaise gestion faite par les patrons des fonds prélevés pour les frais d’assurance des employés. « On fait des prélèvements tous les 15 jours. Quand nous allons à l’Ofatma pour des soucis de santé, on nous dit que les patrons n’ont jamais payé. Ils font pareil pour l’ONA. Les patrons détournent en toute impunité les fonds qu’ils prélèvent pour nos assurances », s’est plaint une dame.

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