Les Haïtiens ont vécu le vendredi 20 mars 2020 leur première journée après l’identification de deux cas de coronavirus dans le pays. Très tôt, des gens ont envahi les supermarchés, les stations d’essence, les distributeurs de gaz propane, les banques commerciales, entre autres, pour s’approvisionner. La panique était réelle dans certaines zones de l’aire métropolitaine alors que dans d’autres la population semblait ignorer l’effet dévastateur de la pandémie. Certains continuent de mener comme à l’ordinaire leurs activités. Pour gérer la situation, le gouvernement a décrété par arrêté l’état l’urgence sanitaire. Que dit ce document ?
À l’article 1er dans l’arrêté adopté en Conseil des ministres jeudi, le gouvernement a indiqué que « l’état d’urgence sanitaire est déclaré sur toute l’étendue du territoire national pour une période d’un mois à partir de la publication du présent arrêté. À cet effet, les mesures suivantes sont adoptées : I) Les écoles, les universités, les parcs industriels, les péristyles ou temples vaudou, les églises, les mosquées et tous autres lieux de culte généralement quelconques, les aéroports internationaux, les frontières terrestres et maritimes demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre ».
Le deuxième article stipule que « le gouvernement prendra les dispositions appropriées pour fournir aux hôpitaux des masques, des gants, des médicaments, des solutés et toutes autres fournitures médicales nécessaires ».
« Les hôpitaux et cliniques privés mettent à la disposition de l’État leurs services d’isolement. Il est demandé aux citoyens de rester chez eux ou de limiter leurs déplacements au strict nécessaire », stipulent les articles 3 et 4 de l’arrêté.
Selon l’article 5, les individus provenant des zones à risque seront automatiquement placés en quarantaine pour une période de quatorze jours. « Les propriétaires des biens et structures privés éventuellement réquisitionnés par l’État, en vue de secourir la population, seront rémunérés à juste titre. La force publique est mobilisée à l’effet de faire respecter ces mesures », précise l’article 6.
Le chef de l’État, après avoir annoncé jeudi au pays l’identification des deux cas de coronavirus, avait automatiquement décrété un couvre-feu qui entrera en vigueur le vendredi 20 mars de 8 heures du soir à 5 heures du matin jusqu’à nouvel ordre.