C’était un 28 février, jour pour jour, que le juriste et économiste, Oscar Arias Sanchez, a visité Haïti en 1999. L’ancien président de la République du Costa Rica est rentré en Haïti à titre d’émissaire des Nations-Unies « pour servir de médiateur entre les différents protagonistes de la crise haïtienne exacerbée par la décision de Préval de déclarer caduque la 46e législature ».
Depuis la restauration du gouvernement constitutionnel suite à l’intervention militaire étrangère en 1994 on a connu des gouvernements sans parlement, de février à octobre 1995 sous la présidence d’Aristide et de janvier 1999 à août 2000 sous celle de Préval, une période de gouvernement sans Premier ministre.
D’octobre 1997 à janvier 1999, le président de la République a cumulé les fonctions de chef de l’État et de chef de gouvernement, écrit le constitutionnaliste Claude Moïse dans les colonnes du quotidien Le Nouvelliste, ce qui produit la situation insolite de chef de l’État constitutionnel et de chef de gouvernement de facto dans la même personne, en l’occurrence M. Préval.
C’est dans ce contexte qu’arriva le prix Nobel Oscar Arias Sanchez, à l’époque du président de Costa Rica. Il fut reçu, à Port-au-Prince, par son homologue René Préval. Ce qui a, en fin de compte, abouti à la conclusion d’un accord politique le 6 mars 1999 entre le Pouvoir exécutif et des partis politiques, permettant la reprise du processus électoral pour renouveler la 46e législature et compléter le Sénat.