Paru dans Haïti Libre

Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) dans une note, exprime sa vive préoccupation face à la recrudescence de l’insécurité sur l’étendue du territoire national et en particulier dans les quartiers populaires de la zone métropolitaine, où des affrontements entre gangs armés ont récemment occasionné de nombreuses pertes de vies. La population des quartiers contrôlés par des bandes armées endure un niveau de violence intolérable : entre janvier et juin 2020, le BINUH a documenté qu’au moins 159 personnes ont été tuées et 92 autres blessées,y compris des enfants, en raison de la violence liée aux gangs.

Le BINUH rappelle « ces violations pourraient constituer des crimes internationaux en vertu du Droit relatif aux droits de l’Homme et constituent également des crimes relevant du droit pénal haïtien […] Par conséquent, nous encourageons une fois de plus les autorités haïtiennes à poursuivre les auteurs présumés de crimes, d’abus ou de violations des droits de l’Homme, et d’exécuter les actes judiciaires émis, y compris le mandat d’amener émis à l’encontre de plusieurs chefs de gangs, notamment Jimmy Cherizier, alias “Barbecue”, visé par un mandat émis en février 2019 pour son implication présumée dans les attaques de Grande Ravine, en novembre 2017 et également impliqué dans d’autres incidents meurtriers, dont celui de La Saline en novembre 2018 et de Bel Air en novembre 2019 et plus récemment dans les incidents de Pont Rouge et Cité Soleil. »

Le BINUH rappelle au Gouvernement l’importance de doter la Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR) de moyens financiers et logistiques adéquats, pour bien remplir leurs missions respectives et encourage les partenaires internationaux à continuer leur appui à ces institutions clés pour l’état de droit en Haïti.

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