Le ministre des travaux publics transports et communication Fritz Caillot, accompagné des directeurs généraux de l’électricité d’Haïti, Hervé Pierre Louis et de l’autorité nationale de régulation du secteur énergétique, Evenson Calixte, a répondu, lundi 04 février 2019, à l’invitation des députés du département du Centre. Ces autorités devaient s’expliquer, à la chambre basse, sur le rationnement drastique du courant électrique qui est à l’origine des mouvements de protestation dans le plateau central. 

Selon le titulaire du MTPTC, le black-out qui règne sur le pays notamment sur le département du centre est dû au fait que le lac de Péligre qui demeure la principale source renouvelable d’électricité n’est pas alimenté en eau en raison de la sècheresse. Il y a également le problème de disponibilité de carburant sur le marché national qui est une cause de rationnement de l’électricité, avance le ministre Fritz Caillot, rappelant que Péligre est interconnecté avec tous les réseaux thermiques de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Alors qu’il promet de faire d’énormes efforts pour résoudre le problème de carburant, le ministre dit souhaiter qu’il y ait de la pluie afin que l’électricité puisse revenir dans les ménages.

Interrogé sur la possibilité que le projet du président de la République Jovenel Moïse d’électrifier 24 /24 toute l’étendue du territoire national en maintenant 6 mois devienne une réalité, Monsieur Caillot n’a pas écarté la possibilité que le délai fixé par le chef d’Etat soit prorogé.

Le directeur général de l’ANARSE, lui, n’y est pas allé par quatre chemins. « Que personne n’attende que la promesse du président soit respectée en juillet prochain », a-t-il martelé. Le contexte d’instabilité politique en est la principale cause, justifie Evenson Calixte.

De son côté, le député de la commune de  Mirebalais, Abel Descolines, se dit insatisfait des explications fournies notamment par ces responsables. Il les appelle à assumer leurs responsabilités envers la population.