La MINUJUSTH veut prolonger son mandat en Haïti

La MINUJUSTH veut prolonger son mandat après la remise du rapport de ses 6 premiers mois en Haïti.

Hier, le Secrétaire adjoint, Jean-Pierre Lacroix, de la mission a plaidé, au Conseil de l’ONU en faveur de cette éventuelle prolongation qu’il estime être une occasion unique pour l’institution, les acteurs internationaux et le gouvernement haïtien de poursuivre ensemble le développement du pays.

Jean-Pierre Lacroix qui veut établir une « relation saine » avec le gouvernement haïtien a présenté 11 objectifs dans le plan de la MINUJUSTH qui cadre, d’ailleurs, avec les priorités de Jovenel Moïse. Il veut assurer une « transition sans heurt vers un développement inclusif et durable, grâce à une approche cohérente, globale et intégrée conforme aux réformes en cours aux Nations Unies et à la vision de prévention du Secrétaire général ».

Plusieurs autres pays, « amis d’Haïti », présents ont réagi positivement à cette proposition. L’Argentine a demandé que les la présence de la Mission soit ajustée afin de préserver les progrès observés pendant les 13 années de la MINUSTAH. La France a emprunté la même voie, soulignant que ces progrès obtenus grâce au soutien international « dépendent désormais de la volonté des autorités haïtiennes de s’approprier le travail réalisé jusqu’à présent ».

Pour l’Union européenne, seul un retour au fonctionnement réel peut permettre à Haïti de relever ses défis. « Pour arracher les racines encore intactes de l’instabilité », il faut, « d’urgence, des réformes courageuses », a rapporté le site Internet des Nations-Unies pour rapporter les propos du représentant de l’UE.

Le représentant d’Haïti au Conseil n’a pas caché sa velléité de continuer à mener la barque aux côtés de la MINUJUSTH qui est, selon lui, une organisation différente de la MINUSTAH.  Son mécanisme d’accompagnement est axé sur des acquis qui ne peuvent être limités, fait-il savoir.

Opérationnelle depuis le 15 octobre dernier, la MINUJUSTH a remplacé la MINUSTAH qui a œuvré dans le pays pendant 13 années. Une transition qui a été saluée par plusieurs pays amis d’Haïti et qui a été votée à l’unanimité au Conseil de l’ONU.