En Haïti, le professeur d’université Gabriel Hérard, dans une tribune publiée par Le National, parle d’un « divorce entre pouvoir et population ». Quels sont les signes de ce divorce ? « Les programmes économiques et sociaux des différents dirigeants ne sont pas en phase avec les intérêts des classes défavorisées », écrit le professeur. Les projets que les autorités « claironnent sur les toits semblent être individuels plutôt que nationaux ».
D’après Gabriel Hérard, « dans les joutes électorales, l’on constate que les promesses de tous ceux qui veulent s’installer dans le fauteuil rembourré du Palais national ne font pas corps avec la réalité véritable ». Et le professeur de poursuivre : « Les problèmes de la corruption, de la faim, de la misère et de la violence deviennent de plus en plus aigus. Si les protagonistes sociaux et politiques ne se décident pas à fixer une direction cohérente à suivre dans la paix, le pire est devant nous ». On sera alors face à une situation dans laquelle « il n’aura pas de gagnants ».