Paru dans Le Nouvelliste

La troisième édition de la « Course de l’indépendance », baptisée cette année « An n kouri pou lanmou fleri », organisée par le centre IOA, filiale de la Fondation Osaka, s’est déroulée dans une ambiance festive et conviviale, le 2 janvier 2022, à Jacmel. Vingt-cinq jeunes de la catégorie des moins de 10 ans et cent vingt-deux athlètes de 16 ans et plus, venus des quatre coins du pays, y ont pris part et rehaussé l’éclat de cet événement qui a drainé la grande foule, et ce, sous la supervision avisée des responsables du centre IOA, aidés par les autorités locales, la police nationale, les scouts, et des agents de la Croix-Rouge qui se sont mobilisés pour l’occasion. Pleins feux sur cette course, dit-on nationale, qui avait retenu l’attention de plus d’un !

Tout a débuté par la course de 3 kilomètres mettant en vedette les athlètes âgés de 8 à 10 ans. Ils étaient 25 au total, soit 12 filles et 13 garçons. Sous les yeux attentifs des officiels et des curieux, ces jeunes, les uns plus habiles que les autres, visiblement motivés et prêts à se sacrifier pour aller chercher les trois premières places, synonymes de récompenses, ont créé le spectacle et enchanté le cœur des fans et sympathisants de l’athlétisme qui avaient fait le déplacement par centaines pour assister à cet évènement.

Dans cette petite catégorie, chez les garçons, ce sont les athlètes répondant aux noms d’Echnold Bernard (1e), Esaroh Mardy (2e) et Kensley Lafond (3e) qui ont remporté la course. Chez les filles, Yvena Présima (1e), Michèle Yourvie Désir, une native de Cayes-Jacmel (2e), et Geordine Mathieu (3e) ont été récompensées.

Pour participer à la 3e édition de la « Course de l’indépendance », catégorie des 16 ans et plus, des athlètes (25 filles et 97 garçons) venus des départements de l’Ouest, du Centre, de l’Artibonite et du Nord ont bravé la « Vallée de l’ombre et de la mort » de Martissant. D’autres, issus du grand Sud, ont donné une portée nationale et historique à cet évènement. Tout au long de la course, ils se sont surpassés, sacrifiés, voire transcendés, pour franchir la ligne d’arrivée en premier, afin de rafler les primes réservées aux vainqueurs. Cependant aucun d’entre eux n’a pu battre le record mondial, estimé à 40 minutes pour la distance de 15 kilomètres.

Pour s’adjuger la première place, chez les garçons, Jean-Rémy Dimencier, un natif de la commune de l’Arcahaie, a mis 56 minutes. Le représentant de la commune de Jérémie, John Peter Charles, a pris la deuxième place avec 24 secondes de retard (56’24’’) et un athlète venu de Mirebalais, Djakychen Guerrier (56’ 46’’), complète le podium. Au même titre que les garçons, ce sont deux athlètes, chez les filles, venues des autres départements qui ont dicté leur loi dans cette compétition. Jésumène Colin (Pétion-Ville) a remporté la première place en 1 heure et 10 minutes devant Michana Ulysse (Arcahaie) qui a mis 1 heure 17 minutes, et c’est Dovely Jérôme, en 1 heure et 18 minutes, qui a sauvé l’honneur pour la commune de Jacmel, en gagnant la troisième place de la « Course de l’indépendance ».

Visiblement satisfaits, les organisateurs, stupéfaits de voir autant d’athlètes venus d’horizons divers, participer à la « 3e édition de la course de l’indépendance », ont cependant fait savoir que tout n’a pas été parfait. Il va falloir, selon leurs dires, dresser un bilan critique de l’évènement, prendre note des erreurs commises, corriger peu à peu certaines imperfections, pour atteindre l’objectif fixé.

« Faire de cette course de l’indépendance une grande tradition et de renommée internationale, c’est l’objectif fixé. Compte tenu de l’insécurité grandissante à Port-au-Prince, nous ne nous attendions pas à ce qu’il y ait des athlètes venus de partout, ce qui donne forcément une allure nationale à cette manifestation sportive. Nous avons toute une année pour tout mettre en place et nous espérons que la 4e édition qui se tiendra le 2 janvier 2023 attirera beaucoup plus d’athlètes. Nous tenons à remercier nos sponsors, notamment le ministère de la Culture et de la Communication, la Digicel, la Fondation Barbancourt, Profin, Avis… et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette compétition », a déclaré Garry Jules, coordonnateur du centre IOA, filiale de la Fondation Osaka.

À titre de rappel, la course de l’indépendance, organisée régulièrement le 2 janvier, et ce depuis 2020 à Jacmel, est une initiative de la Fondation Osaka, qui,  à travers le centre IOA, travaille à l’insertion de cet évènement, de manière récurrente, dans la stratégie sportive de la région afin d’identifier les meilleurs talents du pays, d’où qu’ils viennent, de les encadrer et de les encourager à la pratique du sport de haut niveau en vue de leur intégration aux circuits compétitifs internationaux.

Legupeterson Alexandre