« Gouverner, c’est prévoir. En tant que chef d’État, je dois me questionner sur ce qui nous attend après le coronavirus. C’est évident qu’il y aura beaucoup de problèmes, il y aura de la famine… », s’inquiète le président de la République lors d’une adresse à la nation le lundi 27 avril 2020.

Jovenel Moïse a souligné que le taux de chômage dans le pays est déjà très élevé et le monde entier connaitra une récession économique après la pandémie. Selon le numéro un de la nation, chaque pays va tout faire pour recapitaliser ses entreprises nationales. « Si aujourd’hui nous ne nous préparons pas, après le coronavirus nous aurons beaucoup de problèmes », a avancé le président.

Il a dit demander à son Premier ministre d’accélérer le processus de mise en place de la cellule économique qui, selon le chef de l’État, permettra de réfléchir afin de voir comment relancer l’économie du pays après le coronavirus.

Le chef de l’État a fait savoir plus loin que le ministère de l’Agriculture a déjà démarré avec le labourage des surfaces agricoles  dans plusieurs zones. Il dit avoir demandé au ministre de l’Agriculture de distribuer dans ces zones des semences à cycle court. « C’est seulement de cette façon qu’on pourra se préparer pour faire face à la famine qui arrive avec le passage du démon qu’on appelle coronavirus », a déclaré Jovenel Moïse.

Dans le cadre du programme de labourage des terres agricoles, le président a demandé au ministre de l’Agriculture d’accorder une attention particulière aux plaines des Cayes, Torbeck, Chantale, Campérin, Les Anglais, Aquin, Trou-du-Nord, Limonade, Les Trois Rivières, Artibonite, Léogâne, haut et bas Plateau central, entre autres.

Selon Jovenel Moïse, si des planteurs arrivent à mettre en commun 500 carreaux de terre pour former un bloc de production agricole, le gouvernement installera dans leur région une pompe à eau solaire pour irriguer les terres agricoles.

Le président de la République dans cette adresse à la nation s’est dit attristé de constater le dysfonctionnement des activités économiques, sociales et scolaires dans le pays. « Cet ennemi invisible, ce loup-garou… m’oblige à consentir tous ces sacrifices pour protéger votre vie et celle de votre famille », a fait savoir le chef de l’État en s’adressant à la population.


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