Paru dans Le Nouvelliste

Le temps passe et cela fait déjà cinquante ans!

Je ne m’en serais même pas rendu compte si je n’avais reçu presque coup sur coup deux invitations: une à participer à la réédition de l’ouvrage « Des Prêtres Noirs s’Interrogent » et l’autre à apporter ma contribution à la célébration du cinquantième anniversaire du Congres International des Ecrivains et artistes Noirs » qui s’était tenu en 1956 dans l’Amphithéâtre Descartes de la Sorbonne à Paris et qu’on avait appelé le « Bandoeng du Monde Noir ».

Que les temps ont changé!

Haïti à l’époque était au sommet de sa gloire.

Nous étions alors « La Référence ».

Nous nous grisions peut-être de mots, mais derrière les mots il y avait une réalité que les Noirs du monde entier, à commencer par nos frères d’Afrique reconnaissaient sans peine: ce que dans l’histoire d’autres avaient tenté, nous nous l’avions réalisé.

Et cela, une fois fait, ne s’efface jamais.

Un grand médecin noir américain qui a été le Ministre de la Santé de l’Etat du Texas, le Dr James Watson, m’a confié une fois que son plus grand regret était de ne pas être né haïtien, nonobstant nos misères actuelles et tous les autres aléas de notre passé, parce que, disait-il, « ma liberté à moi, on me l’a donnée; vous, la vôtre, vous l’avez conquise. »

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