Depuis quelques années, le racket, les trafics et les règlements de compte empoisonnent la vie de l’île. En particulier dans les bidonvilles comme Cité Soleil à Port-au-Prince où les habitants subissent la loi des gangs. Les échanges de coups de feu de ceux-ci les obligent de plus en plus à partir.

 

Venite Bernard Sentada a les pieds blessés. Récemment elle a dû fuir précipitamment,  pieds nus, son bidonville de Cité Soleil, pour protéger ses 4 plus jeunes enfants. Une fusillade avait éclaté entre des membres de gangs criminels, suite au meurtre d’un caïd. Elle s’inquiète pour ses 2 aînés adultes, restés là-bas :

« Je ne pense pas qu’ils les ont tués, mais je ne sais pas où ils sont. Je me sens malade, je ne peux pas marcher pour aller les chercher. »

La violence a toujours existé à Cité Soleil. Elle semble avoir atteint un paroxysme, poussant des centaines d’habitants à tout abandonner, pour se réfugier dans la cour de la mairie. Rose Kerline Donassaint décrit les attentes liées à cette situation provisoire :

« Nous sommes tous ici à cause des coups de feu, nous ne pouvons pas vivre dans l’abri où nous étions. Nous n’avons nulle part où vivre. Maintenant, nous sommes ici à la mairie. Ils nous ont donné de la nourriture, mais nous avons besoin d’un endroit où vivre… »

Lire l’article complet.