Une délégation de producteurs et de représentants du ministère haïtien de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural séjourne, du 4 au 9 février 2019, au Honduras, en vue de se familiariser avec les technologies de production de cacao. A travers ces échanges d’expériences dans la région de la côte atlantique de ce pays d’Amérique centrale, les Haïtiens entendent profiter des avancées dans la recherche et les mécanismes de mise en œuvre de la gouvernance de la chaîne de valeur du cacao.

Le secrétaire adjoint hondurien à l’Agriculture, José Benítez, a déclaré qu’ « avec ces échanges d’expériences, nous cherchons à améliorer le climat des affaires et la compétitivité, ainsi qu’à partager le modèle national qui positionne le cacao hondurien parmi les 50 meilleurs échantillons au monde ». En Haïti, le cacao est le troisième produit d’exportation, suivi des huiles essentielles et de la mangue, avec des recettes d’exportation avoisinant les 9 millions de dollars par an.

« Nous sommes très intéressés de savoir ce que fait le Honduras pour concurrencer le cacao de qualité. Nous souhaitons identifier les mécanismes mis en place au niveau de la production du marché », a, pour sa part, déclaré Claude Phanord, représentant de l’Agence suisse pour le développement et la coopération en Haïti.

Dans le cadre de la gouvernance de la chaîne de valeur, les Haïtiens ont découvert les systèmes de production selon une approche organique et le rôle de la secrétairerie d’Agriculture et d’Elevage du Honduras dans le cadre du Programme national de développement agroalimentaire (PRONAGRO) afin d’accroître la compétitivité du secteur.

Au Honduras, la production de cacao est concentrée dans les régions de moins de 1 000 mètres d’altitude, dans les départements de Cortés, d’Atlántida, de Colón, de Yoro, Gracias a Dios, Olancho et El Paraíso.  Le directeur exécutif Aníbal Ayala, de FENAPROCACAHO, a confié que "la production du Honduras est de 1 200 tonnes par an. Elle est exportée essentiellement vers la Suisse, la Belgique et les États-Unis, générant environ 4 millions de dollars par an". Le cacao est une culture qui crée des emplois. « A mesure que la culture grandit, la famille, la communauté qui le produit et le pays font entrer des devises, a ajouté Anibal Ayala.

De plus, les acteurs publics et privés ont découvert le rôle des entreprises privées à travers les réalisations et les défis des Chocolats Halba, dans la transformation pour obtenir une récolte de haute qualité. Parmi les actions des secteurs producteurs et exportateurs, on envisage l’expansion des zones de production, l’incidence sur les exploitations certifiées, une productivité plus élevée, afin de générer des normes de qualité "A", c’est-à-dire respectueuses des normes en vigueur en Suisse.