Alors que Haïti est le théâtre de manifestations sanglantes depuis plusieurs semaines, le président Jovenel Moïse ne semble pas vouloir céder le pouvoir.
En Haïti, la crise s’aggrave. Elle a commencé au mois de mai et depuis le mois d’août, le pays est bloqué par les manifestants qui réclament la démission du président haïtien.
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Entre le fantôme et les furieux, on est chez les morts vivants. De temps en temps, la police ou des gangs tirent dans le tas. Une ONG a compté 17 morts et dix fois plus de blessés en septembre. Des morts sans importance.
Haïti se noie et le monde s’en fiche royalement. Les Haïtiens ne risquent pas de débarquer à Lampedusa. Ils n’ont pas d’argent comme à Hong-Kong. Ils ne sont même pas islamistes. Il n’y a aucune ligne de front idéologique, comme au Venezuela.
C’est comme si ce pays était abonné au malheur. Après l’esclavage, la révolution, l’occupation américaine, Duvalier, Aristide, le tremblement de terre, Haiti découvre le pire.
La mondialisation qui l’ignore. Et la France qui l’a oublié.