Une journée de grève est prévue pour ce lundi 30 juillet. Le comité de coordination de la grève en a fait l’annonce ce dimanche 29, à travers un communiqué.

Les événements des 6 et 7 juillet semblent donner un nouvel élan à l’opposition qui profite du momentum pour agiter d’autres préoccupations dans la société.

« Grev pi rèd », peut-on lire dans cette note qui invite la population à observer une journée de cessation d’activité, pour un ensemble de motifs. Cette fois, les revendications vont plus loin que la conjoncture.

« Le comité de coordination de la grève informe la population que la grève du 30 juillet est maintenue pour exiger le départ de Jovenel Moise, l’arrestation, puis le jugement des mafya impliqués dans le pillage du fonds petrocaribe, justice et réparation pour les victimes de Pèlerin 5, la libération des personnes arrêtées illégalement sous prétexte qu’ils ont participé aux actes de pillage les 6 et 7 juillet 2018, mille gourdes comme salaire minimum, un meilleur accompagnement des ouvriers, et la réintégration des travailleurs licenciés injustement », précise la note qui indexe la Banque mondiale et le FMI.

Cette grève vise tous les secteurs, particulièrement le secteur des transports en commun. En mettant en garde contre un groupe de syndicalistes, le comité constitué de : Josué Mérilien, Yves André Joseph, Abel Loreston, Guy Numa, Roody St Juste, Olriche Jean-Pierre et Jean-Paul BASTIEN ​​​​​​persiste et signe.

Parallèlement, le président Jovenel Moïse vient de mettre fin à une série de consultations engagées depuis la démission de son Premier ministre, en vue de choisir un nouveau chef du gouvernement sur une base consensuelle. Plusieurs secteurs ont défilé au palais national, pour diagnostiquer et proposer au chef d’Etat. Le nom du prochain Premier ministre doit être connu au cours de cette nouvelle semaine qui débute avec un mot d’ordre de grève.