La Mission des Nations unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) a commémoré, par deux cérémonies, les neuf ans du séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Les Nations-Unies qui étaient représentées en Haïti à cette époque par la Minustah ont perdu 102 membres de leur personnel au cours de ce cataclysme dont leur chef de mission, Hédi Annabi.
Ces décès durant le tremblement de terre représente la « plus grande perte en vies humaines de l’histoire des opérations de maintien de la paix de l’ONU », avait mentionné Stephen Kisambira, président du Syndicat du personnel de l’ONU à l’époque.
L’actuel responsable de communication de la MINUJUSTH, Sophie Bouteau de la Combe, avait également vécu la catastrophe. « […] enceinte de sept mois à l’époque, à quelques jours à peine de son congé maternité. Elle se trouvait au siège de la Mission qui a précédé la MINUJUSTH, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), lorsque le tremblement de terre a frappé. » lit-on sur le site de l’institution.
Aujourd’hui, selon Mme De la Combe, le pays est mieux préparé aux catastrophes naturelles grâce aux efforts du gouvernement.
« Il y a quelques mois, un tremblement de terre s’est produit dans le nord du pays. L’État était prêt et ils ont envoyé leur personnel soutenir les personnes touchées, sans implication de MINUJUSTH. Ce n’était pas un séisme majeur, mais maintenant, la population sait comment réagir. Et surtout, nous entendons régulièrement à quel point il est important de construire mieux, de construire de manière solide dans l’éventualité d’un autre tremblement de terre, pour ne pas exposer les populations », a ainsi déclaré le responsable.
Une déclaration similaire à celle du président de la République, Jovenel Moise, lors de son intervention au sommet annuel du Concordia, à New York en septembre dernier. Des propos qui n’ont pas manqué de susciter des remous au sein de la population, notamment les internautes haïtiens.