Relations Haïtiano-Dominicaines:
et rapatriements massifs
Note de presse GARR, 11 janvier 2007
Du 1er au 9 janvier 2007, entre 2000 et 3000 ressortissants-es haïtiens ont été rapatriés-es ou refoulés par les autorités dominicaines en différents points de la frontière.
1170 personnes ont été conduites à la frontière de Dajabon/Ouanaminthe, du 1er au 7 janvier 2007, soit près de 150 rapatriés par jour. ( Espacinsular,7/1/07)
A la frontière maritime du Nord-Est, dans la baie de Mancenille, environ 250 personnes, dont 175 hommes, 53 femmes et 22 enfants ont été arrêtées à bord d’ embarcations de fortune et expulsées vers le territoire haïtien par Dajabon, le 7 janvier 2007.
Le 9 janvier, 200 personnes ont été conduites par les autorités dominicaines à la frontière de Belladère, dans le Plateau Central. . Toujours à la même date, le nombre de rapatriés-es à la frontière de Ouanaminthe, dans le Nord-Est se chiffre à 619 personnes dont 330 hommes, 201 femmes, 19 fillettes et 69 garçonnets. (Solidarite Fwontalye, 9/1/07 )
Parallèlement à ces rapatriements et refoulements incessants, on observe un déploiement important de militaires dominicains. Ils sont appuyés par une flotte d’une vingtaine de camions installés sur la ligne frontalière depuis la Baie de Mancenille jusqu’à Capotille pour dissuader les traversées clandestines, renseigne un représentant de Solidarite Fwontalè, une organisation de droits humains basée à Ouanaminthe.
Haïti et la République Dominicaine sont liés par un Protocole sur les mécanismes de rapatriement intervenu en 1999 entre les gouvernements Préval et Fernandez, prévoyant du coté haïtien, une surveillance effective de la frontière et du coté dominicain, le respect des droits des personnes à rapatrier, notamment en ce qui concerne la récupération de leurs biens et la non-séparation des familles.
A la fin et au début de chaque année, un mouvement de population est généralement observé à la frontière. Certains candidats à la traversée, sont des travailleurs sans papier qui essaient de retourner à leur travail après avoir passé les fêtes de fin d’année avec leurs proches en Haïti. D’autres sont des migrants habitués aux périodes de zafras qui tentent de se faire embaucher seul ou à l’aide de passeurs pour pouvoir entrer en République Dominicaine. ( Fin de texte GARR-11/1/07)