La ville de Lascahobas, dans le Bas Plateau Central, a été le 18 mai 2006, le théâtre d’une grande foire aux droits humains, une activité sans précédent en Haïti.
Pour la circonstance, le Centre Social de la ville a été aménagé comme un vaste marché public avec des étalages où différents matériels sur les droits humains étaient exposés : Droits de l’enfant, droits des femmes, droits des migrants et droits de la personne, en général.

Plus de 400 visiteurs ont fait le tour de ces étalages, choisissant à leur gré, l’un des droits exposés et sollicitant des informations y relatives. Le vendeur ou la vendeuse de service répondait alors, à leurs attentes, en se référant aux différents instruments internationaux ou nationaux tels la Déclaration Universelle des Droits Humains, les Conventions sur les Droits de l’Enfant, de la Femme, sur la Protection des Migrants, Contre le Trafic et la Traite ou la Constitution haïtienne.

D’autre part, les visiteurs/euses étaient invités-es à participer à des jeux pour vérifier l’étendue de leurs connaissances sur les droits de la personne. Des sourires de satisfaction éclairaient les visages à chaque bonne trouvaille.
Un parlement sur les droits des femmes avait été institué en la circonstance. Avec beaucoup d’animation, des membres du public sont intervenus, comme sénateurs-eures et député-e-s pour produire des points de vue et arguments relatifs à la promotion et la défense des droits de la femme. Les pour et les contre se sont affrontés en toute liberté.

Cette foire aux droits humains, a été organisée sur l’initiative du GARR et du Comité des Droits Humains de Lascahobas, avec la collaboration d’autres comités du Plateau Central et du Sud-Est établis à Casse/Lahoye, Fonds-Verettes, Miguel, Terre Froide, Belladère et Banane.

Cette activité clôturait un programme de réinsertion initié par le GARR en novembre 2005, en faveur des rapatriés-es arrivés dans cette zone. Elle avait pour objectif, d’éduquer la population sur les principes fondamentaux des Droits Humains par le biais d’une activité socio-culturelle, ce dans la perspective de création d’une culture de Droits Humains, de paix et de respect de la dignité humaine à la frontière haitiano-dominicaine.

(Fin de texte, GARR 24-05-06)