L’expositon Esclaves au Paradis

L’expositon Esclaves au Paradis qui se poursuit jusqu’au 18 décembre, a été marquée par des témoignages d’anciens rapatriés-es haïtiens de la République Dominicaine, et résidant actuellement au village de Fonbaya situé à proximité de la frontière de Malpasse.

La présentation des témoignages, le 11 décembre, a été suivie de débats et les visiteurs-visiteuses présents n’ont pas caché leurs préoccupations face aux problèmes aigus confrontés par la main-d’œuvre haïtienne dont la contribution à l’économie dominicaine est indéniable mais dont les droits les plus élémentaires sont violés.

Une ancienne rapatriée a indiqué que « l’irresponsabilité du gouvernement haïtien qui ne se préoccupe guère de créer des emplois au pays » est à l’origine de ces nombreux départs d’Haïtiennes et d’Haïtiens vers la République voisine.

Depuis le vernissage de l’exposition de photos Esclaves au Paradis, le 5 décembre, plus d’un millier de regards jeunes et moins jeunes ont croisé ceux des braceros haïtiens dans leur quotidien capté par la photographe franco-péruvienne Céline Anaya Gautier, auteure de l’exposition.

La série de conférences s’est poursuivie ce mercredi avec un exposé du juriste Patrick Camille, autour du trafic de personnes à la frontière. Le 17 décembre, les visiteurs-euses auront l’occasion d’entendre le directeur du Centre Culturel Dominicain-Haïtien (CCDH) basé à Santo Domingo, Antonio Paul Emile, autour d’une étude sur l’apport de la main-d’œuvre haïtienne en République Dominicaine.

Mis à part les conférences, les visiteurs-visiteuses ont, chaque jour, l’opportunité de suivre des projections comme l’Empire du Sucre, Batey 2006…ainsi que la diffusion de documents sonores. La signature d’une pétition comportant diverses recommandations et reprenant l’intégralité des résolutions du colloque Sucre Sang et Sueur de Montréal est également proposée.

(Local de l’exposition : CIFOR, 7 rue José Marti, à côté de l’Eglise du Sacré-Cœur)