Paru dans Le Monde

La population, livrée aux exactions de gangs armés, se mobilise peu pour demander la vérité sur ce crime.

Un mausolée pour le défunt président : c’est par l’inauguration d’un monument funéraire dans les jardins du Musée du Panthéon national haïtien, à Port-au-Prince, que le gouvernement haïtien devait commémorer, jeudi 7 juillet, le premier anniversaire de l’assassinat de Jovenel Moïse. Le tombeau doit accueillir les restes du chef d’Etat, abattu d’une douzaine de balles par un commando, à son domicile de Pétion-Ville, en banlieue de la capitale haïtienne, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Deux semaines après l’attentat, le président, élu en février 2017, avait été inhumé lors de funérailles nationales, à Cap-Haïtien, la métropole septentrionale, d’où il était originaire.

La commémoration solennelle de ce sinistre anniversaire risque d’être assombrie par de nombreuses fausses notes. La veuve du président a sèchement décliné l’invitation du premier ministre, Ariel Henry, arrivé au pouvoir quelques jours après l’attaque mortelle et désormais seul à la tête de l’exécutif. « La famille Moïse ne compte, en aucun cas, assister aux activités commémoratives prises en charge par l’Etat haïtien », a répondu, dans un communiqué, le bureau de communication de l’ex-première dame, qui avait été grièvement blessée lors de l’attentat. « L’instruction judiciaire patauge », déplore Martine Moïse, dans une missive cinglante publiée, le 1er juillet, sur son compte Twitter.

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