En Haïti, depuis le 15 septembre, le pouvoir use d’une répression violente pour mater le soulèvement de la population. Face à un pays bloqué et en plein cauchemar, des citoyens, parmi lesquels Laurent Gaudé, Ernest Pignon Ernest, Francesca Solleville, Roland Gori, se mobilisent: «Regarder mourir Haïti sans un mot, sans un geste, ce serait aussi nous regarder mourir et renoncer à faire vivre la démocratie dans notre propre pays». 

 

Haïti connaît depuis plusieurs mois une situation de tension et de violence extrêmes. Le bain de sang et le spectre de la guerre civile ne sont pas loin si rien n’est fait de façon urgente

Le peuple est dans la rue et tous les secteurs de la société haïtienne demandent depuis juillet 2018 la démission du président de la République M. Jovenel Moïse, impliqué dans une monstrueuse affaire de corruption (détournement des fonds Petrocaribe) et dans de criminelles opérations de répression. Des journalistes sont assassinés. Des militants sont assassinés. Des citoyens sont assassinés. La famine guette et le pays manque de tout.

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Il est du devoir de chaque citoyen, ici et là, de porter sa propre parole, sa propre révolte et ne pas déléguer aux autres son droit à dire et à dénoncer. Il est du devoir de chaque citoyen du monde de soutenir la cause d’un peuple qui lutte pour son droit à vivre dans la dignité, et de ne pas laisser mourir sans un mot, sans un geste, dans un chaos sanglant la première république noire du monde.

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