Une décennie « perdue » et des milliards intraçables
« C’est une décennie perdue, totalement perdue », assène l’économiste haïtien Kesner Pharel. « La capitale n’a pas été reconstruite mais la mauvaise gouvernance ne dépend pas exclusivement des autorités locales : au niveau international, nous n’avons pas vu ce mécanisme de gestion de l’aide pour permettre au pays d’en bénéficier », souligne-t-il.
L’impossible traçabilité des milliards de dollars d’aide que les donateurs internationaux avaient promis de verser dans les semaines suivant la catastrophe accentue l’amertume des survivants, restant à la merci d’une catastrophe qui ne prévient pas.