Paru dans Le Nouvelliste

On reproche souvent aux chefs haïtiens de ne pas savoir quand la table est desservie. Le concept de démission ne figure pas dans le dictionnaire de la politique haïtienne. La réalité semble évoluer. Depuis quelques jours, il est rare de passer une journée sans voir passer lire une lettre de démission provenant d’une autorité. Cela concerne surtout les maires qui refusent de jouer le rôle d’agents exécutifs intérimaires alors que d’autres sont prêts à mettre le pays à feu et à sang pour se faire nommer par le président de la République, Jovenel Moïse. Parmi les démissionnaires figurent aussi un conseiller du chef de l’Etat, un membre du cabinet ministériel et aujourd’hui le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince.

Que faut-il apprendre de ces démissions ? Ce qui est remarquable dans cette série de démissions, certains concernés prennent le temps de vider leur sac dans leur lettre de démission ou dans des émissions après leur acte. Les causes des démissions sont différentes les unes des autres. Il y a cependant un point commun entre tous les concernés : leur déception vis-à-vis de l’administration en place. Ces démissions arrivent à un moment où le pays fait face à d’énormes défis dans tous les domaines. L’administration Moïse/Jouthe peine à trouver la voie pour résoudre les problèmes auxquels la population fait face.

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