Quelle que soit l’issue de la crise engendrée par la pandémie de Covid-19, l’économie va payer le prix fort. Au niveau mondial comme en Haïti.
Si les optimistes espèrent encore que la facture en vies fauchées sera la moins lourde possible en Haïti, il est évident que les conséquences économiques seront désastreuses dans tous les cas de figure. Elles pèsent déjà sur la vie quotidienne dans le pays même si le nombre de morts officiellement recensé est de trois et les patients ne dépassent pas cinquante.Officiellement.
C’est dans ce contexte de grandes incertitudes que le premier ministre Joseph Jouthe essaie d’écrire les lignes du budget national avec une année de retard. Ce qui aurait dû être fait à pareille époque l’an passé va être en débat dans les jours qui viennent.
Certains observateurs se demandent déjà, plus de six mois après le lancement de l’exercice fiscal, s’il ne serait pas plus productif de mettre le paquet pour concocter le budget 2020-2021 au lieu de bricoler des prévisions pour 2019-2020, et ensuite penser à l’avenir.