Un festival pour commémorer les dates historiques liées à la mémoire collective haïtienne se déroule, du 10 au 23 août 2018, à Port-au-Prince (capitale d’Haïti) et dans des villes de province, à l’occasion de la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de l’abolition de l’esclavage, le 23 août prochain.

Réalisé sous le thème Bat tanbou pou n danse libète, le festival, lancé le vendredi 10 août, par l’association culturelle Bote Kreyòl Ayiti (B-ka) met en valeur le tambour comme instrument de musique traditionnelle haïtienne utilisée depuis l’esclavage.

Cette activité sera organisée en l’honneur des mouvements d’esclaves, en août 1791, pour se libérer du poids de l’esclavage et de la colonisation, soutient la présidente de l’association culturelle B-ka, Marie Murielle Morné, dans des déclarations à la presse, dont l’agence en ligne AlterPresse.

Plusieurs visites guidées auront lieu dans plusieurs lieux notamment au Bois Caïman où fut tenu, sous le commandement de Boukman, la cérémonie ayant conscientisé la majorité des esclaves à se révolter contre les atrocités de l’esclavage.

Des séquelles de l’esclavage se manifestent encore dans notre manière de parler, de faire de la politique et dans nos rapports avec l’autre, déplore la présidente de Bote Kreyòl Ayiti.

Des rapports vont être produits sur les visites afin de voir les modes d’appropriation des lieux de mémoire qui participent dans la construction de l’identité de la nation haïtienne, a indiqué Marie Murielle Morné.

Parler de nos déboires, des atrocités que nous avons subies durant la période coloniale nous permettra de mieux vivre et de ne pas reproduire les mêmes actions des colons dans nos rapports avec nos semblables, a-t-elle renchéri.

Conférence-débat, atelier, théâtre, visites guidées et exploratoires sont parmi les activités du festival supporté, entre autres, par le Bureau national d’Ethnologie (Bne).