Avec l’annonce récente du premier décès causé par la pandémie de Covid-19 à la suite d’une transmission communautaire, Haïti est entré officiellement dans la phase 2 de la pandémie. Pourtant, jusqu’à date, nous n’avons, officiellement, qu’un nombre négligeable de cas (moins de 100) sur le territoire. Cela n’empêche que le climat d’incertitudes dans lequel cette pandémie plonge le monde entier est aussi déstabilisateur pour le pays. Une conjonction des efforts de toutes les professions s’impose.
Les effets de cette crise vont continuer à se répercuter sur plusieurs secteurs dans tous les coins du globe. Les grands centres financiers étant au ralenti, beaucoup d’entreprises et de commerces fermés, plus d’un tiers de la population mondiale confinée, le monde craint une crise économique. Étant une crise sanitaire, cette pandémie nécessite pour la combattre, une forte mobilisation de ressources humaines qualifiées et de ressources matérielles.
Ailleurs, une partie non négligeable de la population confinée était soit en situation financière précaire, soit en état de pauvreté. Les mises à pied ou les congédiements se sont multipliés. Les gens qui attendaient la prochaine paie pour vivre ou ceux qui vivaient au jour le jour sont les premiers touchés par cette crise sociale engendrée par le Covid-19. Dans certains cas et certains lieux, on parle d’une imminente crise humanitaire.
En Haïti, on est bien habitué aux crises. En déclarant l’état d’urgence sanitaire le 19 mars dernier, notre Président était bien en retard. Pas juste de quelques semaines ou quelques mois, mais de plusieurs années.