Paru dans Le Nouvelliste

Depuis quelques mois, des lettres signées de responsables publics adressées à des responsables publics défraient la chronique.

La dernière en date est la lettre de démission du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, procureur en chef, chef de la poursuite au parquet de la plus importante juridiction du pays.

Un autre commissaire s’en va comme si depuis dix ans personne ne peut passer deux ans à ce poste. Une autre affaire scandaleuse dans le secteur de la justice et de la sécurité publique comme pour signaler que rien de bon n’est à attendre de cet axe névralgique.

La lettre du commissaire du gouvernement, est adressée au ministre de la Justice et de la Sécurité publique, son supérieur hiérarchique. Elle est à la fois une réponse et une lettre d’au revoir au ministre fraîchement nommé, qui avait écrit quelques jours auparavant au commissaire une correspondance salée pour le réprimander.

Le commissaire du gouvernement comme bien d’autres fonctionnaires, ministres, conseillers ou élus avant lui, présente sa démission dans une lettre pimentée d’interrogations.

Dans sa longue lettre qui s’étale sur deux pages, le commissaire ne se contente pas d’annoncer son départ, il jette dans le pétrin son ministre.

Le ministre de la Justice avait eu quelques semaines avant un échange de correspondances avec le responsable de l’Office de protection du citoyen. Le ministre n’était pas ministre à l’époque mais directeur général de l’Unité de lutte contre la corruption.

Sans entrer dans les détails, sans juger de la véracité des propos des uns et des autres, dans ce cas comme dans d’autres, il est évident que le personnel qui occupe les plus hautes fonctions de la République rate de plus en plus les examens de la confiance et ceux des apparences de l’honorabilité.

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