15 juin 2006
NOTE DE PRESSE

Batay Ouvriye élève la voix devant les activités d’ingérence et l’attitude à nouveau arrogante de la direction de la CODEVI S.A.

En effet, malgré un vote en Assemblée élisant une nouvelle direction exécutive syndicale, les gérants de cette zone franche refusent de rencontrer ce nouveau comité. Alerté de la situation, le Ministère des Affaires Sociales délibéra avec les différentes parties et, ensemble, ils trouvèrent une solution de compromis où figurent des membres non-élus, représentant les autres cartels inscrits aux élections.

Malgré ce pas significatif et une lettre formelle du Ministère faisant état de la décision finale de l’État, les propriétaires dominicains refusent toujours d’obtempérer.

La direction des Zone Franches du Ministère du Commerce et de l’Industrie s’est finalement rendue sur le terrain et en concertation avec les différentes parties, propose une assemblée générale à l’extraordinaire le mardi 27 de ce mois pour définitivement trancher.

Mais quel est le droit des dirigeants de cette compagnie dominicaine pour se permettre une attitude aussi arrogante ?

Quels sont leurs intérêts construits autour de cet ancien comité que la grande majorité des ouvriers dénonce comme corrompu ?

Rappelons que la direction de la CODEVI SA a toujours violé impunément les droits des travailleurs haïtiens, n’hésitant pas à commander à l’armée dominicaine de pénétrer ouvertement sur notre sol et de les tabasser rudement ; et manifeste une arrogance sans pareille face à l’État, les lois ou même les décisions de justice haïtiennes.

En République Dominicaine même, ces propriétaires sont connus pour des pratiques identiques d’ingérence et de violation des droits des travailleurs. La note, adjointe, de la CGT à l’époque des premières exactions de cette compagnie nous le rappelle clairement. Aujourd’hui, profitant peut-être de la transition de gouvernement, elle récidive.

Batay Ouvriye avertit donc les autorités compétentes, les organisations concernées et le public en général que les dirigeants de cette compagnie sont de nouveau à pied d’œuvre, outrepassant délibérément les décisions prises dans les réunions ordinaires et dans l’assemblée générale du syndicat ainsi que celles de l’Etat haïtien. Car tous, nous devons leur barrer la route et contrecarrer leur tentative de démantèlement de SOKOWA.

Pour BATAY OUVRIYE,

Yannick ETIENNE

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