Paru dans Le Nouvelliste

Pour sa quatrième sortie, le cycle de conférences-débats « Jeudi de Saint-Louis » a convié, le 18 juin 2020, des professionnels de renom et des acteurs du système éducatif haïtien pour débattre autour du thème « L’éducation en Haïti à l’ère de la Covid-19. Difficultés et opportunités ». Une démarche somme toute pertinente, vu qu’après l’industrie du tourisme, le secteur de l’éducation est le plus durement touché par la pandémie de Covid-19.

Maguy Durcé, secrétaire d’État à la Formation professionnelle, intervenant en tant que représentante du ministre de l’Éducation nationale; Caroline Hudicourt, responsable du Consortium des organisations du secteur privé de l’éducation (COSPE); Nesmy Manigat , ancien ministre de l’Éducation nationale et Darline Alexis, officiant en tant que modératrice, telle est la constitution du panel de ce « Jeudi de Saint-Louis » du mois de juin réalisé, en tenant compte de toutes les contraintes imposées par la Covid-19, sous un format totalement virtuel.

La Covid-19 a fait son apparition dans un contexte où le secteur haïtien de l’éducation essayait tranquillement de se remettre du bouleversant épisode « peyi lòk » ayant privé les écoliers de plusieurs semaines de classe. A cause de la pandémie du nouveau coronavirus, les limites du système éducatif haïtien, ses sempiternelles faiblesses structurelles, sont donc révélées au grand jour.

 « Réduction des jours de classe … Difficulté de continuer l’apprentissage à distance faute d’une alimentation fiable en énergie électrique et d’une connexion internet stable et accessible … Appauvrissement de la population, donc des écoles et du corps enseignant … Risque de perte des professeurs … Possible décrochage scolaire des enfants qui étaient déjà en difficulté … »

C’est la liste non exhaustive des difficultés drainées par la pandémie qu’a tenu à dresser l’éducatrice de carrière Caroline Hudicourt, directrice d’école et professeure de technologie de l’éducation à l’Université Quisqueya.

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