En mai dernier, la Cour des comptes d’Haïti a publié son rapport sur l’utilisation des fonds Petrocaribe. Le rapport montre une vaste opération de malversation. Malgré les pressions de la société civile haïtienne, aucune personne ou entreprise soupçonnée n’a été poursuivie. Ce billet explore les voies et moyens existants au niveau international permettant d’engager la responsabilité des suspects.

Le 11 septembre 2019, un Sénateur a révélé en marge d’une séance avortée au Parlement haïtien que cinq de ses collègues ont reçu chacun d’un Premier ministre désigné la somme de 100, 000 dollars US en échange de leur vote en faveur de l’énoncé de la politique générale de ce dernier. Si certains des Sénateurs ont démenti ces allégations, l’un d’entre eux a confirmé avoir reçu l’argent, et aurait même indiqué qu’il n’y voit « rien de mal en ces temps si durs ».

Ces révélations viennent mettre à nu la corruption politique, le système de pots-de-vin, habituellement utilisé pour acheter des votes au Parlement haïtien. Mais elles font surtout écho à la grande corruption que les organismes financiers internationaux ou des ONG ne cessent de dénoncer dans ce pays. Elles viennent rappeler le dernier grand scandale en date : l’affaire Petrocaribe, un fonds de développement estimé à près de trois milliards de dollars US qui a été utilisé dans des conditions jugées très opaques.

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