Après plus de deux mois de soulèvement contre le président Jovenel Moïse, Haïti tombe sous la coupe des gangs armés. Un récent massacre, un de plus, implique un ministre et d’autres proches du président. La capitale est mise en état de siège par les bandes criminelles, avec la complicité d’un pouvoir qui a perdu le contrôle du pays.
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Jusqu’à quand ? Paralysé depuis deux mois, le pays vit sans administration, sans justice, sans écoles, sans universités, avec des hôpitaux en crise manquant de tout, une économie à l’arrêt et 60 % de la population plongée dans une situation d’extrême misère. Toutes les routes reliant la capitale aux régions sont bloquées. Il n’est personne aujourd’hui en Haïti qui considère que la situation puisse perdurer encore quelques mois. Sauf à déclencher une déflagration que la communauté internationale aura le plus grand mal à maîtriser.